Ah, l’hiver et ses dangers blancs ! Entre chutes de neige et plaques de verglas, nos routes se transforment parfois en véritables patinoires. Mais savez-vous vraiment ce que couvre votre assurance quand vous dérapez ? La loi Montagne a changé les règles du jeu depuis 2020. Êtes-vous bien équipé pour affronter ces conditions périlleuses ?
Sommaire
Quand la météo s’en mêle : comprendre les risques
Figure-vous que les épisodes neigeux ont ce curieux paradoxe : ils diminuent le trafic routier et ralentissent la circulation, mais augmentent considérablement la dangerosité ! Visibilité réduite, adhérence compromise… C’est tout un cocktail de risques qui se prépare sur l’asphalte.
Et que dire du verglas ? Ce traître invisible qui ne se révèle souvent qu’au moment où vos roues commencent à déraper dans ce virage que vous prenez pourtant depuis des années. En descente ou à un carrefour, il peut transformer même le conducteur le plus prudent en passager impuissant.
Deux types de sinistres : à chacun ses garanties
En gros, deux scénarios peuvent se présenter :
- Un accident suite à une perte de contrôle (la vôtre ou celle d’un autre conducteur)
- Des dommages causés par des chutes de neige (comme cette branche d’arbre qui s’effondre sur votre capot)
Et vous savez quoi ? Contrairement à ce que beaucoup pensent, la garantie « catastrophe naturelle » n’est pas un joker universel. Pour la neige, elle ne s’applique qu’en cas d’avalanche ou de coulée. Les simples dommages liés aux chutes de neige relèvent plutôt de la garantie tempête. Nuance importante !
Responsabilité et verglas : qui paie quoi ?
Soyons clairs : le verglas n’est pas une excuse magique qui efface votre responsabilité. Même avec des conditions météorologiques difficiles, vous restez tenu de garder le contrôle de votre véhicule. C’est dur, mais c’est comme ça.
Situation | Qui est couvert ? | Avec quelle assurance ? |
---|---|---|
Accident responsable | Uniquement vous | Tous risques ou Tiers + collision |
Accident responsable | Uniquement les tiers | Assurance au tiers |
Accident non responsable | Vous intégralement | L’assurance de l’autre conducteur |
Quelle formule choisir pour être bien protégé ?
Vous voulez dormir tranquille pendant la saison des flocons ? Optez pour une assurance tous risques ou une formule tiers étendu.
La formule tiers étendu, c’est un peu comme un tiers classique avec des bonus. En plus de la garantie responsabilité civile obligatoire, vous pouvez bénéficier (selon les contrats) de la protection du conducteur, du bris de glace, ou encore des garanties vol et incendie. Pratique, non ?
Mais attention ! Même avec la meilleure assurance du monde, certaines situations restent exclues. On parle d’exclusions de garantie, ces petites lignes que personne ne lit mais qui peuvent coûter cher…
La franchise et l’assistance : détails qui font la différence
Ah, la franchise ! Cette somme (généralement entre 150 et 300€) qui reste à votre charge après un sinistre dont vous êtes responsable. C’est un peu comme quand vous invitez des amis à dîner et qu’ils insistent pour participer au dessert. Sauf qu’ici, ce n’est pas négociable.
Quant à la garantie assistance, vérifiez bien ce qu’elle couvre exactement. Certaines ne s’activent qu’au-delà d’une certaine distance de votre domicile (souvent 50 km). Et sur autoroute, c’est toujours la dépanneuse agréée par la société d’autoroute qui intervient en premier lieu.
Petit détail qui peut faire mal : si vous abandonnez votre véhicule parce que vos roues patinent sur la neige, votre assistance n’interviendra pas. Ce n’est ni une panne, ni un accident aux yeux des assureurs.
Quand l’assureur peut refuser de vous indemniser
Il existe des cas où, même avec toutes les garanties du monde, vous pourriez vous retrouver sans indemnisation :
- Alcoolémie supérieure au taux légal (et là, on ne va pas se mentir, c’est mérité)
- Consommation de stupéfiants (même remarque)
- Non-respect de la loi Montagne (et oui, c’est devenu une obligation !)
La loi Montagne, vous connaissez ?
Depuis le décret du 16 octobre 2020, dans 34 départements montagneux (Alpes, Corse, Massif central, Jura, Pyrénées, Vosges), vous devez obligatoirement disposer d’équipements hivernaux du 1er novembre au 31 mars. Pneus hiver, chaînes, chaussettes à neige… Choisissez votre arme, mais soyez équipé !
Comment déclarer un accident hivernal et être indemnisé
Vous avez dérapé sur une plaque de verglas ? Techniquement, vous avez 5 jours pour déclarer l’accident, mais franchement, faites-le le plus vite possible. Établissez un constat, prenez des photos horodatées et récoltez des témoignages si possible.
L’indemnisation suivra ensuite un parcours en 6 étapes, de la déclaration au versement final. Comptez environ 3 mois pour la proposition d’indemnisation, puis 30 jours maximum pour le versement après votre acceptation.
Trois conseils d’or pour éviter le pire
- Équipez votre véhicule convenablement (pneus hiver, chaînes ou chaussettes)
- Adaptez votre conduite : ralentissez et augmentez vos distances de sécurité
- Renseignez-vous sur l’état des routes avant de partir et modifiez votre itinéraire si nécessaire
Et n’oubliez pas : franchise et malus
En cas d’accident responsable, non seulement vous aurez probablement une franchise à payer, mais votre assureur appliquera aussi un malus. C’est la double peine, mais c’est la règle du jeu.
Pour conclure…
Voilà, vous savez maintenant comment naviguer dans les méandres de l’assurance automobile hivernale. Avez-vous vérifié récemment votre contrat pour voir ce qu’il couvre exactement ? L’hiver arrive plus vite qu’on ne le pense, et mieux vaut prévenir que grelotter au bord d’une route enneigée en attendant un dépanneur qui ne viendra peut-être pas…