Figure-vous que près de 140 000 véhicules sont endommagés chaque année en France par des phénomènes naturels extrêmes. Inondations, tempêtes, séismes… votre fidèle automobile peut se retrouver submergée ou écrasée en quelques minutes. Mais saviez-vous que toutes les assurances auto ne vous couvrent pas automatiquement contre ces risques?
Sommaire
Catastrophes naturelles en assurance auto : définition et reconnaissance
Ah, les catastrophes naturelles… Ces événements climatiques qui dépassent tout ce qu’on pourrait imaginer en matière d’intensité. Je me souviens encore de cette grêle dans le Sud-Ouest en 2022 – des grêlons gros comme des balles de golf qui transformaient les capots en surfaces lunaires en quelques minutes!
Mais attention, en assurance, on ne parle pas de catastrophe naturelle à la légère. Un orage d’été qui mouille vos sièges par la vitre entrouverte? Ça ne compte pas. Pour qu’on puisse parler officiellement de « catastrophe naturelle », il faut une reconnaissance par arrêté interministériel publié au Journal Officiel.
Un processus de reconnaissance simplifié depuis 2021
Bonne nouvelle! La loi du 28 décembre 2021 a rendu les choses plus claires et plus rapides. Vous savez, avant, c’était parfois un vrai parcours du combattant pour faire reconnaître l’état de catastrophe naturelle. Désormais, le processus est plus transparent, avec:
- Une définition précise des zones géographiques concernées
- Une période clairement identifiée
- Des procédures d’indemnisation plus lisibles
Pour savoir si votre zone est à risque, jetez un œil au site Géorisques mis en place par le gouvernement. C’est drôlement bien fait! Vous entrez votre adresse et hop, vous savez si vous habitez en zone inondable ou dans un secteur à risque sismique.
Pourquoi souscrire la garantie catastrophe naturelle?
J’ai un ami qui habitait près de la Loire. « L’assurance tous risques, c’est pour les paranoïaques », qu’il me disait… jusqu’à ce que les inondations de 2019 transforment son SUV flambant neuf en sous-marin. Croyez-moi, ce jour-là, il aurait donné cher pour avoir souscrit la garantie catastrophe naturelle!
Sans cette garantie, votre assurance auto ne vous remboursera rien si votre voiture est endommagée par une tempête, une inondation ou un glissement de terrain. Rien, nada, zéro!
Phénomènes couverts | Ce que prend en charge la garantie |
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Une garantie qui doit compléter d’autres protections
Petite précision importante – vous ne pouvez pas souscrire la garantie catastrophe naturelle toute seule. Elle vient en complément d’une autre garantie de dommages comme la tierce collision, l’incendie ou le bris de glace.
Si vous êtes assuré au tiers minimum, sans ces garanties complémentaires, vous ne pourrez pas bénéficier de la protection contre les catastrophes naturelles. C’est un peu comme si vous aviez une porte blindée… sans serrure!
Combien ça coûte et comment êtes-vous indemnisé?
On va être honnêtes: cette garantie n’est pas gratuite, mais elle ne va pas non plus vous ruiner. Comptez généralement quelques dizaines d’euros par an pour l’ajouter à votre contrat auto.
Le coût exact? Il varie selon:
- Votre véhicule (une Ferrari sera plus chère à assurer qu’une Clio, sans surprise)
- Votre zone géographique (habiter en bordure d’un fleuve capricieux ou en zone sismique augmente le risque)
- La formule d’assurance choisie (souvent incluse dans les formules tous risques)
Niveau d’indemnisation: à chacun sa formule
Saviez-vous qu’il existe différents niveaux d’indemnisation? C’est comme au restaurant, il y a le menu économique et le menu gastronomique:
- Valeur d’usage: C’est le menu de base. On vous rembourse la valeur Argus de votre véhicule au moment du sinistre. Votre voiture de 8 ans? Elle ne vaut plus grand-chose, désolé.
- Valeur conventionnelle: Un montant fixe est défini à l’avance. Pratique pour savoir exactement à quoi s’attendre.
- Valeur à neuf: Le menu premium! Votre voiture est remboursée au prix d’achat d’un véhicule équivalent neuf. Idéal pour les véhicules récents ou haut de gamme.
Attention toutefois: la franchise est fixée par la loi à 380€, et monte à 1520€ en cas de sécheresse ou réhydratation des sols. Cette franchise, les assureurs ne peuvent pas la modifier – ni à la hausse, ni à la baisse.
Les risques de ne pas être couvert
Imaginez la scène: vous retrouvez votre voiture à moitié submergée après des pluies torrentielles. Vous appelez votre assureur, confiant… et là, c’est la douche froide (sans jeu de mots). « Désolé, vous n’avez pas la garantie catastrophe naturelle. » Ambiance…
Sans cette garantie, vous devrez:
- Payer l’intégralité des réparations de votre poche
- Dans les cas extrêmes, remplacer entièrement votre véhicule à vos frais
- Assumer seul les conséquences financières si vous causez un accident lié à cette catastrophe
Et croyez-moi, quand on parle de réparations après une inondation (circuits électriques, moteur…), la facture peut vite atteindre plusieurs milliers d’euros!
Pour conclure: assurez avant d’avoir à pleurer
Avec le changement climatique, ces événements extrêmes risquent de devenir plus fréquents. Est-ce vraiment le moment de faire l’économie de quelques dizaines d’euros par an? Pensez-y la prochaine fois que vous verrez des images de voitures flottant dans des rues inondées… Et vous, votre auto est-elle vraiment protégée contre les colères de Mère Nature?